Metz, au confluent
de la Moselle et de la Seille, est peuplée depuis le
Néolithique. Au Ve siècle av. J.C., ce sont les tribus
celtes qui occupent la région, tirant parti des vastes
forêts et des minerais des côtes de la Moselle. Après
la conquête romaine l'oppidum gaulois devient une
cité, profitant d'une période de paix de trois siècles
pour prospérer
Le minerai de fer, le
sel, la vigne alimentent un commerce florissant jusqu'au
milieu du IIIe siècle. Les aménagements urbains comme
les routes, les aqueducs et les thermes indiquent déjà
une cité de premier ordre. Metz devient la capitale du
royaume mérovingien d'Austrasie au VIe siècle et,
renforçant son influence au moment de la renaissance
carolingienne, crée une école de plain-chant qui
contribue à diffuser les chants grégoriens à travers la
Chrétienté. L'empire de Charlemagne sera divisé en trois
en 842, brisant la belle unité et Metz partagera le
destin de la Lotharingie.
Vers
l'an Mil, l'évêque de Metz est prince d'Empire et exerce
tous ses pouvoirs. Le Moyen Age progresse, la
Bourgeoiserie s'émancipe et crée une cité républicaine
qui prospère jusqu'au XVe siècle. En 1552, Charles Quint
assiégera la ville, défendue par le duc de Guise.
Le
rattachement de Metz à la couronne de France se fera en
1648 à l'issue de la guerre de Trente ans. Fortifiée par
Vauban à la fin du XVIIe siècle (qui déclarera "Les
places fortes du royaume défendent leurs provinces, Metz
défend L'Etat"); transformées complètement au XVIIIe
siècle à l'occasion de travaux d'urbanisme qui
permettent de créer des places monumentales et des
palais, la ville subit l'influence des civilisations
germanique et franque.
Metz, dont la vocation européenne lui est
consubstantielle, est une terre de convoitise dans le
riche pays lorrain. Elle prendra un essor considérable
au moment de l'industrialisation du charbon et de
l'acier pendant le XIXe siècle et bénéficiera du
développement du chemin de fer.
En
1870, elle est annexée par l'Allemagne jusqu'en 1918,
puis une nouvelle fois en 1939. Cédant progressivement
sa place de ville militaire et de place stratégique au
profit du développement de son économie, la capitale de
la Lorraine sera fortement frappée par les
restructurations industrielles, dont elle se remet
aujourd'hui, pour poursuivre son destin. |
L'HOTEL DE VILLE - OFFICE DU TOURISME |
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L'hôtel de
ville fut construit de 1769 à 1771 par l'architecte Blondel.
Une partie complémentaire, à l'emplacement de l'église
Saint-Gorgon, occupée aujourd'hui par l'Office de Tourisme, ne
fut achevée qu'en 1788.
Sa longue
façade de 92 mètres est rythmée par les arcades et par deux
avant-corps, surmontés de frontons ornés, avant la Révolution,
des armes du roi et de la Ville. |
LA
CATHEDRALE SAINT ETIENNE |
La cathédrale actuelle est le résultat de six périodes de
modifications. Elle a été construite de 1220 à 1520 avec des
modifications ultérieures (les portails de la Vierge et du
Christ sont des oeuvres de la fin du XIXe siècle et du début
du XXe siècle). |

PREMIERE
L'ANCIENNE GARE 1849
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LA SECONDE
GARE 1853 |
LA
TROISIÈME GARE 1872 |
GARE
ACTUELLE 1907 |
1er GARE :
C'est en juillet 1849 qu'il était prévu de construire une gare
à Metz, le terrain fut choisi en juin 1849. Le dossier de
construction fut approuvé par l'armée au printemps 1850, c'est
pourquoi elle est en bois et provisoire. Le premier train part
de Metz sans inauguration ou cérémonie officielle. La gare
était prévue pour 1 train, possédait un dépôt et un seul
employé. Puis une 2ème voie est construite en août 1852.
SECONDE
GARE : Le 15 avril 1853, une gare construite en matériaux
légers est terminée, possédant une ossature métallique et
abritant quatre voies : deux vois à quai et deux voies pour la
manoeuvre des locomotives, mais aussi un hangar de
marchandises et deux remises de voitures, et elle servait de
terminus.
LA
TROISIEME GARE : Le 28 juillet 1872, la gare fut détruite par
un incendie. C'est alors que l'on construisit la troisième
gare, mais cette fois ci en pierre de Jaumont. Elle fut
achevée le 17 juin 1878 et disposait de 4 voies à quai.
GARE ACTUELLE : En 1907, la mise en service de la nouvelle
gare entraîna sa reconversion, elle abrite la Direction
Régionale SNCF Metz-Nancy . |
La
première pierre de ce bâtiment fut posée en 1907. La poste a
été construite entre 1908 et 1911 par le même architecte que
la gare, Kröger.
En
1944, des travaux de restauration extérieurs sont entrepris au
titre des dommages de guerre. Le bâtiment sert toujours de
poste centrale à Metz.
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Cette porte aux allures de château fort, construite aux XIII°
et XV° siècle sur la Seille, est un vestige des anciens
remparts de la ville.
La rue et la porte des
Allemands doivent leur nom aux chevaliers teutoniques ou
frères hospitaliers de Notre-Dame des Allemands, qui
fondèrent un hôpital dans cette rue, au XIIIe siècle.
La porte des Allemands
est un bel exemple de fortification médiévale, à la fois
porte et pont fortifiés.
Les deux tours, côté
ville, forment la porte élevée en 1230, à l'époque où les
remparts furent reconstruits et agrandis.
Les deux tours
crénelées, côté campagne, ont été construites en 1445 pour
défendre l'entrée du pont, qui fut lui-même fortifié en
1480. L'ensemble forme un châtelet impressionnant enjambant
la Seille.
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L'ancien Palais du Gouverneur était devenu
Palais de Justice (et l'est toujours)
Le Palais de justice occupe un
bâtiment conçu à l'origine pour être le palais du gouverneur
militaire royal, à côté de la citadelle. Cet immense édifice
fut construit de 1776 à 1791 par l'architecte Clérisseaux.
Il était presque terminé
quand la Révolution survint (la façade, côté rue du Juge
Michel, n'a jamais été achevée) et changea de vocation pour
devenir palais de justice. Mais tout le décor d'inspiration
militaire, sculpté par François Masson, subsiste. |
En 1230,
les cordeliers, religieux franciscains, s'installèrent à cet
endroit. Ils édifièrent le monastère au XIVe siècle.
De 1603 à la Révolution, ce
furent les Récollets, également franciscains, qui y
habitèrent. Le cloître à plafonds de bois, avec arcades en
tiers point très sobres, reflète l'esprit de dépouillement de
cet ordre. |
LA
CITADELLE OU LA MAISON AUX VIVRES |
Construit en 1559, ce dernier bastion de la
citadelle militaire de Metz est situé au Sud Ouest de la ville
entre l'Arsenal et le
Palais du Gouverneur.
Après
le siège de 1552, où Charles QUINT essaya en vain de se rendre
maître de la ville, il fut décidé de construire à Metz une
redoutable Citadelle.
Au
centre de cet immense rectangle fut édifié en 1569, un grenier
ou magasin aux vivres, pour entreposer les réserves de la
garnison.
De forme très allongée, il comprend trois niveaux portés sur
de grandes caves voûtées (où jadis étaient emprisonnés les
forçats
condamnés au
galères). Aux premier et deuxième étages, de puissants piliers
de pierre ou de bois soutiennent les planchers.
L'ensemble
est convert par de vastes combles aux magnifiques charpentes.
CHASTILLON l'a représenté tel qu'il était au XVIIe siècle :
il n'a, pour ainsi dire, pas changé depuis cette époque. C'est
le plus vieux bâtiment militaire du XVIe siècle encore intact.
Lorsque l'armée ne l'a plus utilisé, la ville de Metz a acheté
ce bâtiment.
Ce
fleuron de l'architecture messine entre dans l'Inventaire des
Monuments historiques en 1969 tout comme le Palais du
Gouverneur,le Palais des Jésuites, Saint Pierre aux Nonnains,
la Chapelle des Templiers, les Trophées de la caserne de Ney
pour devenir un hôtel 4 étoiles.
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Depuis la
Révolution et la conversion du palais du Gouverneur en
palais de Justice,
le gouverneur ne disposait plus d’un palais digne de ce nom.
Suite à la création à Metz du
XVIe corps d’armée,
en 1890,
Wilhelm II
décide d’y construire une résidence de fonction pour le
commandant du XVIe corps d’armée, le général
Stroetzer.
Le choix de son emplacement, sur des terrains militaires,
bénéficia des projets d’agrandissement de la ville.
Baptisé à l’origine « Hôtel du Général commandant le XVIe
corps d’armée », le palais du Gouverneur est symboliquement
bâti sur l’emplacement de l’ancienne
citadelle de 1552.
L’inauguration de
l’hôtel du Général commandant le XVIe corps d’armée
a lieu le 19 janvier 1905 en présence du général
Stroetzer.
L’empereur
Guillaume II
s’y rendra à plusieurs reprises à partir de mai 1905.
Aujourd’hui,
l’édifice accueille le commandant de la région militaire
Nord-Est. |
L’hôtel des
Spectacles, futur Théâtre, puis Opéra Théâtre de Metz,
aujourd’hui Opéra Théâtre de Metz Métropole, est l’un des
premiers
théâtres
construits en France et le plus
ancien théâtre encore en activité.
L’île du Petit
Saulcy, entourée par le bras de la
Moselle,
doit son nom aux
saules
plantés sur ses rives pour retenir la terre. Autrefois nommée
île du Grand Saulcy, cette lande boueuse et inhabitée servait
de dépôt de bois de chauffage. La ville décide de paver l’île
en
1732 et
d’y construire l'« Hôtel des Spectacles ».Le bâtiment est
construit de
1738 à
1752
dans un style classique, d’influence toscane
En 1887, la ville
redoute les incendies dus aux
lampes à huiles
et souhaite éclairer son théâtre à l’électricité. |
La porte
Serpenoise a marqué la limite sud de la ville de Metz, du IIIe
siècle (construction du rempart romain) au début du XXe siècle
(destruction des remparts).
A l'époque romaine, elle
ouvrait sur la route menant à Scarpone (aujourd'hui Dieulouard
près de Nancy). Scarpone, par déformation, a donné Serpenoise.
Au XIXe siècle, la porte
se présentait comme un tunnel coudé traversant le talus du
rempart. Lors de la destruction des remparts, elle a été
remaniée pour devenir un arc triomphal, couronné de quatre
échauguettes sur les remparts.
Sur la porte, des
inscriptions rappellent quatre grands événements historiques
liés à son histoire :
*
En 1473, la ville faillit être conquise par les soldats
du duc de Lorraine déguisés en marchands. Ils avaient
réussi à franchir la porte Serpenoise, mais le boulanger
Harelle qui travaillait la nuit près de la porte, les
surprit et alerta la population en sonnant la Mutte. La
ville réveillée repoussa l'attaque.
*
En novembre 1552, Charles Quint assiégeait la ville. Il
essaya, en vain, de s'emparer de cette porte défendue
par le duc de Guise.
*
Le 3 octobre 1870, les Allemands entrèrent dans Metz par
cette porte, après la défaite de Napoléon III à Sedan.
*
Le 11 novembre 1918, les troupes françaises libèrant
Metz, pénétrèrent dans la ville par la porte Serpenoise
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En 1902, le fisc
allemand fit l'acquisition du domaine de Tivoli qui se voit
transformer en caserne. Un régiment d'infanterie allemand y
prend ses quartiers.
Après le retour de la
Lorraine dans le camp français, la caserne est rebaptisée "Loyseau
de Grandmaison" (du nom d'un Général mort à Soisson en 1915)
. Un bataillon du 151e R.I. l'occupera jusqu'en 1939.
2 septembre 1939 : le
18ème Régiment de Génie est dissous pour former les
compagnies télégraphiste et radio télégraphiste de Division
et Corps d'Armée le long de la frontière qui vont assurer
les communications des grandes unités des armées
En 1946, le 151e R.I. y
reprend ses quartiers jusqu'à son départ pour l'Algérie. Le
23e R.I. occupe alors les bâtiments puis le G.R.E.T. 806 qui
cédera la place à une Compagnie d'éclairage de Brigade du
151e R.I. en 1972.
La gestion des
subsistances, puis la musique du 151e R.I. s'y succèdent. La
musique sera la dernière occupante. La caserne est
désaffectée du domaine militaire en 1977, l'armée ne
conserve que le bâtiment logements cadres (en
réhabilitation).
L'Office Municipal de
la Ville de Metz devient propriétaire du domaine le 2 Avril
1982.
Après les rénovations en
1984 c' est devenu un foyer logement pour personne âgées.
( 54 f1 bis et f2 ).
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